Allier tradition et audace pour traverser l’Atlantique à bord d’un drakkar conçu dans un chantier participatif : voilà le pari fou de l’Association Bátar. Basée à la Cale de Radoub à Toulouse, cette équipe de passionnés menée par Thomas Devineaux construit ORKAN, un navire de 28 mètres, 20 tonnes et 180 m² de voilure. À terme : 30 marins, et un périple épique de Concarneau à New York sur les traces des Vikings. Entretien avec Thomas Devineaux, Président de l’association Bátar.

Du garage à l’Atlantique : comment Bátar a mis les voiles
Le projet Bátar commence en 2011. Cinq futurs ingénieurs toulousains, alors encore en classe préparatoire, dont Thomas Devineaux, se lancent dans la construction artisanale d’un petit drakkar de 6 mètres. Cette première expérience autodidacte, réalisée sans grands moyens, leur permet de poser les bases d’une aventure bien plus grande.
Forts de cette réalisation, ils construisent ensuite le Fyr, un deuxième drakkar de 12 mètres. C’est à bord de ce navire qu’ils accomplissent leur premier exploit majeur : naviguer jusqu’à Roskilde, au Danemark, en remontant fleuves, rivières et mers. Cette expédition fondatrice conforte leur intuition : ils tiennent quelque chose d’unique.

Mais pourquoi un drakkar, et pourquoi à Toulouse ?
« Ce n’est pas un choix de fans hardcore de Vikings avec tatouages et peaux de bête. Le drakkar, au-delà de son image mythique, est un bateau polyvalent, accessible techniquement, performant et collectif. Il est extrêmement robuste, passe partout, très dur à retourner. C’est un bateau qui surfe, qui peut remonter au vent jusqu’à 60° comme un catamaran et, avec son faible tirant d’eau, remonter les rivières. »
Les Vikings ont découvert l’Amérique 500 ans avant Christophe Colomb. Leurs embarcations étaient à la fois un outil d’exploration, de commerce et d’innovation. Reproduire un tel navire aujourd’hui, c’est embrasser un héritage d’audace et d’ingéniosité, tout en le projetant dans notre époque.
Le choix du drakkar est donc autant rationnel que symbolique : un bateau de pionniers, au design accessible, permettant d’ouvrir le champ des possibles. Et surtout, un navire idéal pour embarquer dans une aventure humaine, technique et culturelle hors norme.
« C’est un bateau d’équipage, taillé pour la performance. Ce qui est fou, c’est de se dire que les Vikings ont construit ça il y a 1000 ans — et qu’aujourd’hui encore, même face à des voiliers modernes, il reste redoutablement efficace. »
Une communauté engagée : l’âme du projet
Rapidement, le projet dépasse le cercle des fondateurs. Le chantier participatif attire aujourd’hui près de 250 bénévoles de tous horizons. Certains viennent pour apprendre un savoir-faire manuel, d’autres pour transmettre, et tous repartent avec la satisfaction d’avoir laissé une trace concrète.
« Les gens viennent ici pour fabriquer quelque chose de leurs mains, pour voir concrètement l’impact de leur travail entre le matin et le soir. C’est une autre façon de vivre le collectif et de retrouver du sens. »

« On défend l’idée d’une école inspirée des folkeskole scandinaves : des écoles de la vie, qui valorisent l’année de césure, et permettent à chacun, à 18 ans ou plus, de venir apprendre une compétence concrète, dans un cadre ouvert et non élitiste. »
Bátar a su développer une vraie pédagogie :
« 98% des gens qui bossent ici n’avaient jamais construit de bateau avant. On a mis en place une logique d’apprentissage par l’exemple, inspirée des pays scandinaves : rendre les gens autonomes, les responsabiliser, les faire monter en compétences. »
« On propose un cadre d’apprentissage inspiré de l’idéologie scandinave : la pédagogie par l’exemple, la montée en autonomie, la confiance donnée à chacun. Tirer les gens vers le haut, voilà notre logique. »
Ce modèle participatif inclut aussi un engagement fort pour la mixité :
« Aujourd’hui, 35% des personnes sur le chantier sont des femmes. Certaines journées, on est même à 50/50. On est très fiers de pouvoir inspirer des vocations et créer un environnement où chacun et chacune trouve sa place. »



« Les Vikings étaient, dans leur contexte médiéval, l’un des rares peuples à reconnaître des droits aux femmes. C’est une part de leur culture qu’on veut aussi mettre en lumière. »
L’objectif de long terme ? Monter une école inspirée des folkeskole scandinaves, où jeunes adultes et adultes pourraient développer des compétences concrètes – de la charpenterie navale à la navigation à voile, en passant par la coopération de groupe.
« On veut transmettre, pas juste réaliser une performance. C’est tout l’enjeu culturel, social, et humain de Bátar. La navigation sur ce genre de bateau est un savoir qui se perd et notre mission est de le sauvegarder »
« Il reste très peu de marins capables de naviguer sur ces bateaux. La plupart sont scandinaves, assez âgés, et le savoir se perd faute de transmission. On veut rendre cette culture accessible, et créer les conditions de sa sauvegarde. »
Orkan : un chantier hors norme pour un drakkar d’exception
La construction d’ORKAN représente un véritable défi technique et humain. Avec ses 28 mètres de long, ses 20 tonnes et ses 180 m² de voilure, ce drakkar XXL est pensé pour accueillir jusqu’à 30 membres d’équipage et 50 passagers. Un projet inédit dans le monde de la construction navale participative.
« On savait qu’on ne pourrait pas faire ça à cinq dans un garage. On a donc pensé ORKAN comme un chantier collectif, ouvert, avec une volonté pédagogique forte. »
La Cale de Radoub, en plein centre-ville de Toulouse, est rapidement apparue comme le lieu idéal. Site historique de construction navale, classé à l’Unesco, il offre un espace emblématique et accessible pour accueillir les dizaines de bénévoles qui se relaient chaque semaine sur le chantier.
Mais ORKAN ne se contente pas de reprendre les recettes du passé. Il s’agit de créer un drakkar de haute performance.
« Notre objectif est de construire le drakkar le plus rapide du monde. On vise les 20 nœuds. C’est un vrai défi technologique. »
Trois éléments rendent cette performance possible :
- une carène éprouvée, inspirée des modèles scandinaves océaniques ;
- un allègement stratégique de la structure (utilisation de bois-carbone sur certaines pièces) ;
- des innovations techniques issues de la course au large, adaptées au cadre participatif et aux matériaux durables.

« Si on veut construire le drakkar le plus rapide de tous les drakkars, il faut un peu le pimper. »
« C’est une rencontre entre tradition et innovation. On veut montrer qu’un bateau en bois peut rivaliser avec les technologies modernes, sans tomber dans les excès de la fibre carbone non recyclable. »
Les premières navigations du drakkar Fyr de 12 mètres avaient d’ailleurs prouvé la justesse de cette approche : les Toulousains de Bátar avaient battu les équipes danoises et norvégiennes à la course, à Roskilde.
« On avait à peine un an d’expérience, et on les a battus. On a senti qu’on tenait quelque chose, et on a voulu aller plus loin avec ORKAN. »
La suite logique ? Une transatlantique ambitieuse, avec un bateau construit à la main et capable de performances exceptionnelles.
Le financement : un défi constant
« Le défi le plus dur, c’est le financement. Dans ce type de projet, il y a deux denrées rares : l’argent et le temps. Et nous, on n’a ni l’un, ni l’autre. »
Le modèle économique repose sur plusieurs piliers :
- des dons individuels, avec des avantages fiscaux (66 % pour les particuliers, 60 % pour les entreprises) ;
- du mécénat de compétences ou matériel (achats d’équipements, soutien logistique) ;
- des subventions ponctuelles ;
- et une guinguette éphémère organisée pour récolter des fonds.
« Les dons matériels nous permettent de contourner l’absence de récupération de TVA pour une association. Un partenaire qui achète directement nos boulons, ça nous fait gagner 20 % immédiatement. »
Suivre Bátar sur Instagram, relayer leurs publications, visiter le chantier, ou simplement en parler autour de soi, c’est déjà un acte de soutien. Chaque geste compte dans une dynamique participative.
Le chantier fonctionne aussi par itérations. Chaque étape franchie permet de rendre le projet visible, de convaincre de nouveaux partenaires, et de renforcer la crédibilité pour aller chercher des financements plus importants.
« On montre pour convaincre, on construit pour avancer. Et on avance pour embarquer. »
Une wishlist est disponible sur le site de Bátar, listant tous les équipements critiques encore à financer : gilets de sauvetage, radeaux, GPS, radar, etc. Il manque aujourd’hui environ 145 000 € pour finaliser l’équipement d’ORKAN : 100 000 € pour le matériel et 45 000 € pour la logistique.
« On a pensé un modèle où chaque donateur sait concrètement ce qu’il finance. Et bientôt, on proposera même aux entreprises de parrainer un marin. »

La collaboration avec OXINO
Lorsque l’équipe de Bátar découvre l’appel à projet européen Culture Coopération, tout s’aligne : ils remplissent les critères, avec déjà cinq pays partenaires. Mais deux obstacles majeurs se dressent immédiatement : un délai extrêmement court pour rédiger et soumettre le dossier sur la plateforme de l’Union Européenne – un mois à peine – et une première démarche auprès d’un cabinet de financement aux honoraires trop élevés avortée.
« Au départ, on a tout fait sans subvention. Puis on nous a présenté un appel à projet européen. Il fallait coopérer avec au moins cinq pays, et c’était notre cas. »
C’est à ce moment-là qu’une connaissance nous suggère de rencontrer OXINO, structure toulousaine d’accompagnement au financement de l’innovation… située à 150 mètres du chantier. Une rencontre de proximité, presque évidente.
« Ils sont venus nous voir, ils ont compris l’ambition, la structuration, la vision. Ils ont accepté de nous accompagner en mécénat de compétence. »
En un mois, avec Timothé et Alexandre côté OXINO, et Anne-Laure côté Bátar, le dossier est bouclé. L’équipe d’OXINO structure le projet comme elle le ferait pour une startup ambitieuse, tout en respectant l’ADN associatif de Bátar.
Leur apport :
- Cadrage stratégique du projet ;
- Alignement avec les attentes des guichets européens ;
- Production des livrables nécessaires au dépôt ;
- Coordination des partenaires internationaux ;
- Utilisation d’outils collaboratif comme Notion pour le pilotage.
« Ils ont traduit ce qu’on avait en tête en un dossier solide, crédible et très qualitatif. Ils ont travaillé comme pour une startup : organisation, vision, structuration financière.
Une collaboration efficace, humaine, et fluide, qui permet à Bátar de franchir une nouvelle étape sans rien renier de son esprit collectif.

Une vision engagée : transmettre, réparer, fédérer
Bátar, ce n’est pas seulement une aventure technique, c’est un manifeste vivant. L’association défend une approche écologique et sociale fondée sur la sobriété, la transmission et la coopération.
« On apprend à réparer, à comprendre les matériaux, à construire plutôt que consommer. C’est une écologie de la main, une écologie du faire. »
Les bateaux sont pensés pour durer, être réparables, réutilisables, loin de la logique jetable de la course à la technologie.
Bátar, c’est aussi un laboratoire de coopération :
« On veut réconcilier l’individuel et le collectif. Donner envie de faire ensemble, d’apprendre ensemble. »
L’égalité femmes-hommes y est incarnée. La pédagogie y est horizontale. Et chaque bénévole trouve une place dans une aventure commune.

Une traversée mythique : cap sur l’Atlantique
Le départ est prévu pour avril 2026. Le parcours : 8500 km via l’Atlantique Nord, en passant par l’Écosse, les îles Féroé, l’Islande, le Groenland, le Canada, jusqu’à New York. Trente et une escales, huit pays.
« Cette traversée, c’est la promesse initiale. On livre le tome 1 de l’histoire.«
Mais l’enjeu n’est pas que symbolique : il est aussi logistique, technique, et surtout humain. Car l’équipage sera constitué de membres bénévoles, formés par Bátar.
« Notre but, c’est de prouver qu’un collectif formé ici peut traverser l’Atlantique. Pas besoin de pros, mais de passionnés formés, résilients, capables de vivre ensemble sur un bateau pendant plusieurs semaines. »
Le recrutement est exigeant. Ce n’est pas seulement une question de savoir naviguer, mais aussi de capacité à coopérer, à gérer la pression, à vivre en promiscuité.
« Tu peux tout apprendre techniquement. Mais si tu ne supportes pas l’absence de sommeil ou la frustration, ça ne passe pas. »
Les entraînements intensifs débuteront en février 2026.
« Arriver à New York après avoir traversé l’Atlantique, frôlé les icebergs, et voir la Statue de la Liberté depuis un drakkar… Ce sera un moment inoubliable. »
Le parcours s’annonce exigeant : conditions météo variables, navigation dans des eaux froides, franchissement de zones semi-englacées. Les passages par l’Islande et le Groenland seront particulièrement critiques.
« C’est un défi marin majeur. Mais aussi une épopée humaine, une manière de raconter une autre forme d’exploration, à notre échelle, dans notre époque. »
Et après ? Une école, une flotte, une mission
La suite, c’est un projet pérenne d’école-chantier. Inspirée des folkeskole scandinaves, cette école toulousaine enseignerait la construction navale, la navigation, la coopération et des compétences artisanales dans un cadre écologique.
« ORKAN est le résultat de dix ans de prototypage humain, technique, collectif. Ce n’est que le début. On veut former, transmettre, faire naviguer ces bateaux chaque année, partout en Europe. »
« Il reste très peu de marins capables de naviguer sur ces bateaux. La plupart sont scandinaves, assez âgés, et le savoir se perd faute de transmission. On veut rendre cette culture accessible, et créer les conditions de sa sauvegarde. »
Un chantier permanent au plus proche du Canal du midi et de la Garonne, des expéditions annuelles, des formations ouvertes aux jeunes et au grand public. Et surtout, un patrimoine vivant, transmis, modernisé, et partagé.
« Ce qu’on fait, c’est permettre à une culture en voie de disparition de survivre et de renaître, en l’adaptant à notre temps. Et ça, c’est une vraie victoire collective. »
« Nos bateaux ne sont pas faits pour finir dans un musée. Ce sont des bateaux vivants, conçus pour naviguer. »
Le parcours de l’expédition ORKAN

Paroles de bénévoles
« J’ai découvert Bátar via Insta, YouTube et une journée portes ouvertes. Avec mes racines scandinaves, forcément, une bande de Toulousains qui fabrique un drakkar et part en expé en Norvège… ça m’a parlé. Un jour, on me montre une poutre en me disant : “Ça, ce sera un drakkar de 28 mètres. T’es chaud ?” Un an et demi plus tard, je suis toujours là, et c’est magnifique de voir ce projet grandir chaque week-end. »
Alexandre
« Je voulais occuper mes week-ends avec un projet qui ait du sens. J’ai vu passer des vidéos du chantier sur Instagram, et je me suis lancée. J’ai toujours aimé bricoler, mais je n’avais ni l’espace ni l’occasion d’apprendre. Aujourd’hui, je passe tous mes week-ends sur le chantier. »
Claire
« Ce qui m’a vraiment accroché, c’est la démarche. On ne cherche pas à reconstruire un bateau à l’identique avec des outils du Moyen Âge, mais à fabriquer un longship avec des techniques modernes. C’est cohérent avec l’esprit viking : innover, aller plus loin. ORKAN s’inscrit dans cette logique. »
Nils
« Je suis passionné d’histoire et de reconstitution. Je cherchais un projet bois et voile, et quand j’ai découvert qu’on construisait un drakkar à Toulouse, j’ai tout de suite été séduit. Le construire, puis naviguer dessus… c’est exactement ce que je cherchais. »
Yvan
Mieux comprendre
C’est quoi, une folkehøjskole ?
Les folkehøjskoler (ou folkeskole dans un sens plus large) sont des écoles populaires typiquement scandinaves, surtout développées au Danemark. Pensées au XIXe siècle comme des lieux d’émancipation et d’éducation citoyenne, elles proposent des formations non diplômantes, souvent sur quelques mois, accessibles à tous dès 17 ou 18 ans.
On y apprend la navigation, la coopération, l’artisanat, l’agriculture, la philo ou le théâtre — sans notes, sans examens, dans un esprit de confiance et de vie collective.
L’idée : prendre le temps d’apprendre autrement, de se découvrir, de vivre ensemble… et de grandir.
Un drakkar, vraiment ?
Le terme “drakkar” est un mot français, inspiré du mot norvégien drage (dragon). Les Scandinaves utilisaient plutôt le terme langskip (long ship) pour désigner ces grands navires à rames et voile.
Utilisés entre le VIIIe et le XIe siècle, ils servaient aussi bien à l’exploration, au commerce qu’aux expéditions guerrières. Leur forme effilée, leur faible tirant d’eau et leur voile unique en faisaient des bateaux extrêmement maniables, capables de remonter les fleuves comme de traverser les mers.
Ils étaient aussi un symbole de puissance et d’ingéniosité. Le projet ORKAN s’inscrit dans cet héritage, en alliant l’esthétique des drakkars à une ambition de haute performance et de transmission.
La route des Vikings : un itinéraire historique
La traversée prévue par Bátar suit la voie empruntée par les Vikings il y a plus de 1 000 ans :
- Écosse
- Îles Féroé
- Islande
- Groenland
- Terre-Neuve
- puis le continent nord-américain.
C’est par cette route que Leif Erikson aurait atteint l’Amérique, bien avant Christophe Colomb. Le projet ORKAN revisite ce périple avec les enjeux d’aujourd’hui.
Qu’est-ce qu’un chantier participatif ?
Un chantier participatif est un espace ouvert où des bénévoles, souvent sans formation préalable, viennent apprendre en contribuant à un projet collectif.
Chez Bátar, chacun peut manier les outils, assembler les pièces, apprendre les techniques de construction navale… le tout encadré par une pédagogie bienveillante, inspirée des pays nordiques.
C’est un modèle basé sur la transmission, l’engagement, et le plaisir de faire ensemble.
Le mécénat de compétences, c’est quoi ?
C’est une forme de mécénat où une entreprise met à disposition les compétences de ses salariés pour aider un projet d’intérêt général, comme une association.
Dans le cas de Bátar, OXINO a offert son expertise en montage de projet européen sans facturer, apportant un soutien structurant à la candidature sans grever le budget de l’association.
L’Agenda
Pour ceux qui voudraient embarquer dans l’aventure, voici les grandes étapes à venir :
- En cours – Lancement des inscriptions (amateurs & pros, 18+)
- Octobre 2025 – Début des tests en mer
- Octobre 2025 à Janvier 2026 – Pré-sélection de l’équipage
- Février à Avril 2026 – Entraînements intensifs
- Avril 2026 – Grand départ depuis Concarneau
Le site de l’association : https://batar.fr/
Faire un don : https://batar.fr/faire-un-don/
La bonne idée : Rendez-vous à la guinguette éphémère et participez à visite nocturne dans un lieu classé à l’UNESCO tout l’été jusqu’au 4 septembre 2025, les jeudis et vendredis à partir de 19h. Adresse : Cale de Radoub 65 All. des Demoiselles, 31400 Toulouse